Apprenons à vivre le TDA/H comme un atout !

la visualisation

[Hacker son cerveau] Modifiez vos émotions et futures expériences avec la visualisation

Imaginez que demain, vous deviez faire quelque chose que vous n’avez encore jamais fait ou qui vous fait peur. Vous savez que ce que vous devrez faire est important pour vous, on vous a répété que tout allait bien se passer et au fond, vous savez que vous en êtes capable !

Alors pourquoi vous sentez-vous figé dans un état de stress, avec des images catastrophiques vous traversant l’esprit et un nœud dans le ventre ?!

Et surtout, comment vous débarrasser de cette envie de fuir à toutes jambes et prendre le taureau par les cornes, pour faire avec bravoure ce que vous avez à faire ?

Dans cette série de 4 articles [ Hacker son cerveau ], Je vous aide à dompter votre cerveau et à vous en servir à votre avantage dans différentes situations, avec différentes techniques à utiliser et des explications sur leur fonctionnement (et celui de votre cerveau, car c’est en apprenant à mieux le connaître que vous apprendrez à utiliser ces techniques de manière efficace) !

Dans ce 2ème article de la série, je vais vous aider à mieux comprendre comment ce genre de situation peut arriver et comment votre cerveau vous trahit effrontément, grâce à certains de ses fonctionnements particuliers. Que vous ayez un TDA/H ou non n’est pas important ici, ces fonctions sont les mêmes pour tout le monde ! 

En revanche, la technique que je vais vous apprendre à utiliser vous permettra de retrouver votre self-control, pour affronter toutes les situations avec conscience et discernement.

Avant de continuer la lecture de cet article, si vous ne l’avez pas encore lu je vous invite à aller voir le premier article de cette série afin de bien avoir en tête les bases à ne jamais oublier lorsque l’on souhaite travailler sur soi (et sur son cerveau) : [Hacker son cerveau] Votre plus grosse erreur quand vous souhaitez évoluer

Et maintenant, portons notre attention sur le prochain grand principe à retenir… 

Sommaire

Le cerveau ne fait pas la différence entre ce qu’on a vécu et ce qu’on a imaginé vivre

Ce principe peut paraître étrange à première vue.

“Mais enfin, je suis bien capable de faire la différence entre ce que j’ai vécu et ce que j’ai imaginé !
Qu’est-ce que tu racontes ?!”

Oui, bien sûr que VOUS, vous en êtes capable. Seulement, voilà un autre scoop pour vous : vous n’êtes pas votre cerveau !

Sans entrer dans les détails (j’y reviendrai dans un autre article), retenez juste que votre cerveau perçoit les stimuli de la même manière, que ce soit des stimuli extérieurs (une voiture qui passe) ou que ce soit vous qui lui apportiez ces stimuli (quand vous imaginez et visualisez une voiture qui passe).

Pour lui c’est le même résultat : il y a une voiture qui passe. 

Le cerveau enregistre donc ce qu’on lui apporte, en imagination ou en visualisation, comme une expérience réellement vécue. Or une fois que c’est une expérience vécue, ce n’est plus un saut vers l’inconnu au moment où vous allez vivre l’expérience dans la réalité (et le cerveau a peur de l’inconnu, c’est potentiellement dangereux !).

La fonction de base du cerveau : la survie

Le cerveau a en partie pour fonction de vous faire survivre. Donc par défaut votre cerveau va plus facilement faire attention à ce qui est potentiellement dangereux pour vous, selon lui : 

  • L’inconnu et ce qu’il n’a pas encore identifié
  • Les changements et les imprévus
  • Ce qu’il a déjà enregistré comme étant dangereux lors de vos expériences passées
  • Ce qui est incohérent pour lui
  • Etc.

Le mode Jukebox :

Pour vous aider à mieux survivre, votre cerveau adopte une technique très efficace à chaque fois que vous vous apprêtez à vivre une expérience. 

Cette technique fonctionne un peu comme un Jukebox mental. Chaque expérience vécue est enregistrée dans ce Jukebox.

À chaque nouvelle expérience, il va chercher dans ce Jukebox mental s’il y a déjà eu le même type d’expérience par le passé.

  • Si vous avez déjà vécu le même type d’expérience, il vous rejoue les expériences passées pour vous rappeler ce qui s’est passé et vous faire ressentir les émotions associées à cette expérience déjà vécue.
    • Si les expériences déjà vécues sont bonnes, tout va bien. 
    • Mais si vos expériences déjà vécues ne se sont pas bien passées, vous allez ressentir les émotions et sensations négatives qui y sont associées, ce qui vous poussera à fuir cette nouvelle expérience !
  • Si vous n’avez pas encore vécu ce type d’expérience, elle est donc inconnue au bataillon ! Et comme je l’ai déjà dit, pour le cerveau, inconnu = danger ! Votre cerveau va donc vous envoyer les émotions relatives au danger, c’est-à-dire des émotions et sensations négatives, pour vous faire fuire le danger.

Efficace non ? Parce que si vous ne prenez pas conscience à ce moment-là que ce qui se passe en vous est dû non pas à un danger réel, mais à un danger perçu par un cerveau dont le seul but est la survie, vous allez fuir !

Pour contrer votre Jukebox intérieur, vous devez donc créer vous-même des expériences positives à insérer dans le Jukebox.

Plus facile à dire qu’à faire ? Pas avec la technique de la visualisation. 😉

Pourquoi ?

Parce que si dans ce qu’on visualise les choses se passent bien, le cerveau enregistre la visualisation comme une expérience positive vécue. Et oui, puisqu’il ne fait pas la différence entre ce qu’on a déjà vécu et ce qu’on a imaginé vivre !

Et ça ne marche pas que pour les expériences, vous pouvez aussi décider de ressentir une émotion plutôt qu’une autre par exemple !

Ce qui veut dire que vous pouvez amener votre cerveau à penser : 

  • Que vous avez déjà vécu une expérience que vous n’avez en réalité pas vécu (et donc avoir de moins en moins peur de cette expérience future par exemple : si vous avez un oral à préparer, un avion à prendre, un nouveau travail, etc.)
  • Que vous ressentez telle émotion ou telle sensation (vous pourrez donc annuler des émotions et sensation désagréables et en activer de plus agréables et constructives)
  • Et beaucoup d’autres choses encore 🙂
La technique de la visualisation
  1. Détendez-vous au maximum (aides : s’asseoir, fermer les yeux, exercice de respiration/relaxation, …)
  2. Fermez les yeux et imaginez la situation que vous souhaitez en vous servant de tous vos sens et avec le plus de détails possible :
    1. La vue : Que voyez-vous ? Quelles sont les objets ? Les personnes ? Dans quel lieu êtes-vous ? Quelles sont les couleurs ? La luminosité ? Quels vêtements portez-vous ? Etc.
    2. L’ouïe : Quels sons entendez-vous ? D’où viennent-ils ? Sont-ils forts ou faibles ? Dites-vous quelque chose ou non ? S’il y a d’autres personnes, disent-elles quelque chose ? Etc.
    3. L’odorat : Quelles odeurs sentez-vous ? D’où viennent-elles ? Sont-elles fortes ou faibles ? Portez-vous du parfum ? Etc.
    4. Le toucher : Fait-il chaud ou froid ? Sentez-vous de l’air circuler ou non ?  Quelles sensations vous donnent vos vêtements ? Avez-vous quelque chose dans les mains ? Etc.
    5. Le goût : Mangez-vous ou buvez-vous quelque chose ? Comment est-ce ? Etc.
  3. Concentrez-vous sur l’image mentale que vous visualisez jusqu’à ce que vous ayez l’impression d’y être vraiment.
  4. Incorporez à votre visualisation ce que vous souhaitez y incorporer :
    1. Le fait que ça se passe bien
    2. Une ou des émotions ou sensations agréables : la joie, la sérénité, la volonté, la confiance en soi, l’énergie, etc.
      Pour cela, rappelez-vous de ce que cela provoque dans votre corps quand vous ressentez ces émotions ou sensations : où dans votre corps, de quelle manière, etc. 
  5. Restez concentré sur votre visualisation, ce qui s’y passe et ce que vous ressentez jusqu’à ce que vous ayez l’impression de l’avoir intégrée et qu’elle a effectivement modifié quelque chose en vous (vous vous sentez plus serein, vous avez l’impression d’avoir déjà vécu l’événement, etc.)

Refaites régulièrement cette visualisation pour l’ancrer en vous le plus profondément possible. Plus vous vous entraînerez, plus cela sera facile et rapide à faire et plus votre visualisation sera efficace !

Dans une autre version de la visualisation, vous pouvez aussi vous rappeler d’un lieu ou d’un événement dans lequel vous avez déjà ressenti les émotions ou sensations que vous recherchez. Cette visualisation pourra ainsi devenir un ancrage que vous pourrez utiliser à chaque fois que vous en avez besoin, en retournant à ce moment-là par le biais de votre imagerie mentale.

Dans la 3ème partie de cette série d’articles [ Hacker son cerveau ] (je vous mettrai le lien ici lorsqu’il sera en ligne), nous verrons comment votre cerveau vous trahit effrontément quand vos comportements dans certaines situations ne sont pas ceux que vous aimeriez, et comment reprendre le dessus sur vos comportements et votre vie, pour aborder toutes ces situations avec plus de conscience, et de manière plus positive

Vous pouvez aussi lire ou relire le premier article de la série en cliquant sur ce lien : [Hacker son cerveau] Votre plus grosse erreur quand vous souhaitez évoluer

En attendant, voici votre entraînement à réaliser d’ici la sortie du prochain article :

Entraînez-vous à visualiser régulièrement les événements qui vous font peur, en intégrant dans votre visualisation le fait que l’événement se passe bien et que vous ressentez des émotions agréables, en utilisant le protocole que je vous ai décrit dans cet article. 

Et dites-moi en commentaire, quel événement ou situation aimeriez vous travailler avec cet outil ? Quand vous engagez-vous à le faire ? (Et si besoin, notez-le dans votre agenda) 😉

Quant à moi, je vous souhaite une belle semaine et vous dis à très vite, pour la suite de cette série. 🙂

Anne Juguet TDAH

Prenez soin de vous, et à très bientôt !

Anne Juguet, Le TDAH au quotidien

Article corrigé par Henri-Pierre Juguet : hpj.correction.redaction@gmail.com

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2 Responses

  1. Aujourd’hui on m’a posé un implant dentaire : j’avais tellement peur que j’ai fait une crise de tétanie . finalement ça s’est avéré être bien moins douloureux que prévu. J’ai un contrôle en juillet et vais me servir de ça pour contrôler ma peur et transformer en moment (non pas agréable faut pas pousser !) « Normal ».
    Merci de votre aide en tout cas!

    1. Merci Chloé pour ce partage, pensez à répéter la technique plusieurs fois pour bien l’ancrer dans dans vos souvenir, et n’hésitez pas à me demander si vous avez des questions sur la technique ou sur autre chose. 🙂

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Bonjour,

Je suis Anne Juguet, coach de vie et diagnostiquée TDA/H ! Passionnée de psychologie, de neurologie, de développement personnel et de techniques d’apprentissage et de coaching, j’étudie ces différents domaines au travers du prisme du TDA/H et de ses troubles associés.

Si vous êtes hyperactif, hypoactif, inattentif, impulsif, hypersensible ou hyper-émotif, et que vous voulez améliorer votre qualité de vie, je vous montrerai sur ce site comment j’ai fait et vous ouvrirai la voie pour que vous puissiez vous aussi vivre vos particularités comme autant d’atouts dans votre vie !

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