Apprenons à vivre le TDA/H comme un atout !

Trouble anxieux, TOP et TDA/H, ce qu'il faut savoir !

Trouble anxieux, TOP & TDA/H : Ce qu’il faut savoir !

Depuis la sortie de cet article en 2020, Mr Alexanian a été radié de l’ordre des médecins. Cependant les propos tenus restent justes et ses conseils pertinents, et on m’a plusieurs fois spécifié que les informations qui se trouvent ici sont aidantes. J’ai donc décidé de laisser en ligne ce contenu afin que tout le monde puisse continuer à avoir accès à des indications qui peuvent être importantes pour ceux qui en ont besoin.

Bonjour cher hyper lecteur.

En 2020 j’ai réalisé une longue interview avec l’ancien docteur en psychiatrie Jean-Baptiste Alexanian.

Pour vous faciliter la vie, j’ai décidé de découper cette interview en plusieurs petites vidéos, plus un podcast de l’interview complète !

Dans cet extrait d’interview, nous allons voir avec le docteur Jean-Baptiste Alexanian quels sont les points qui doivent alerter sur la possibilité d’un trouble anxieux ou d’un TOP comme comorbidité au TDA/H. Nous verrons aussi comment se soigner et comment éviter ou faire face au TOP.

Bon(ne) lecture/visionnage !

Anne Juguet TDAH
Anne Juguet :

Pendant la conférence vous avez parlé du trouble anxieux et du TOP (Trouble d’opposition avec provocation), en tant que comorbidités du TDA/H si je me souviens bien. Quels points doivent alerter pour détecter une anxiété comorbide au TDA/H?

Jean-Baptiste Alexanian :

Alors effectivement ce que j’ai dit c’est que ce sont des troubles qui sont fréquemment comorbides, c’est-à-dire fréquemment associés les uns aux autres, fréquemment présents chez une même personne, et notamment le trouble anxieux.

Le TOP c’est une entité nosographique, une entité de classification que j’aime pas du tout, que j’utilise pas vraiment parce qu’en fait pour moi c’est tellement une conséquence du TDA/H et éventuellement d’un trouble anxieux que c’est de la conséquence pure quoi, on n’est pas sur quelque chose de… c’est pas un « vrai trouble » entre guillemets, c’est-à-dire que c’est pas un trouble spécifique qui est autonome, c’est toujours une conséquence, donc bon…

Le TOP c’est encore autre chose, mais le trouble anxieux, et ça de toute façon si vous n’en aviez pas parlé je vous en aurais parlé, c’est vraiment un sujet tellement, tellement, tellement important, vous n’imaginez pas le nombre de gens avec un TDA/H qui vivaient avec les symptômes du TDA/H, qui juste en traitant leur anxiété n’ont plus besoin de traitements pour le TDA/H. Moi je reçois des gamins qui ont été vus par des gens très compétents et tout, qui avait uniquement un traitement pour le TDA/H, qui allaient mieux avec leur traitement de TDA/H mais qui était toujours très anxieux, donc quand je reprends le suivi ici parce qu’ils ont déménagés pour x ou y raison, je dis :

« Bon écoutez très bien, on va quand même traiter le trouble anxieux notamment par un anti-dépresseur, avant de vouloir augmenter le méthylphénidate ou autre parce que ça marche plus assez bien, on va déjà traiter le trouble anxieux. »

J’ai une part non négligeable des patients, 10%, 15%, 20 % qui n’ont plus besoin de leur traitement pour le TDA/H. Non pas que c’était une erreur diagnostique, c’était pas une erreur diagnostique. Mais simplement quand vous diminuez le niveau d’anxiété vous diminuez considérablement la souffrance et les symptômes du TDA/H.

Au point que certains passent en dessous du seuil qui justifierait un traitement. Donc ça c’est vraiment… oui le TDA/H ça génère de l’anxiété, oui le TDA/H ça génère la dépression en lui-même. Mais indépendamment de ça, de base avant même que le TDA/H génère de l’anxiété et de la dépression, de base il y avait pour un grand nombre d’entre eux un trouble anxieux préexistant indépendant du TDA/H. Et selon moi c’est la priorité, il faut d’abord traiter ça selon moi.

Les recommandations européennes chez l’adulte par exemple elles disent qu’on peut commencer par traiter le trouble qu’on veut, d’accord ? Selon moi personnellement – donc là le niveau de preuve d’un coup passe à 0 ou à -100, d’accord ? – donc selon moi il faut d’abord commencer par traiter notamment le trouble anxieux.

C’est comme pour les gens avec des dépendances à l’alcool ou aux drogues etc. D’abord il faut traiter le trouble psychique qui est à l’origine de cette dépendance. Et… pas tout le temps mais dans l’écrasante majorité des cas, un trouble, notamment un trouble anxieux, une dépression ou autre, qui est à l’origine du fait que la personne soit tombée dans une démence, un produit stupéfiant ou pas stupéfiant d’ailleurs, peu importe. Donc le trouble anxieux, selon moi c’est mon avis personnel, c’est à traiter en priorité.

Anne Juguet TDAH
Anne Juguet :

Du coup quand on a un trouble anxieux, le médicament est obligatoire ? Est-ce qu’on peut gérer ça avec de la TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale) ou autre chose?

Jean-Baptiste Alexanian :

Alors le traitement recommandé dans le trouble anxieux chez l’enfant ou chez l’adulte, selon la plupart des experts et des études, ce qui marche le mieux c’est l’association d’un traitement et d’une TCC.

Et le traitement de troubles anxieux ce ne sont pas les anxiolytiques, le traitement du trouble anxieux ce sont les antidépresseurs. C’est très très important à comprendre, souvent les gens pensent que l’anxiété ça se traite par les anxiolytiques, c’est pas du tout le traitement recommandé en première intention du trouble anxieux, ce sont les antidépresseurs : le traitement curatif.

Anne Juguet TDAH
Anne Juguet :

D’accord. C’est quoi la différence entre les deux ?

Jean-Baptiste Alexanian :

En fait c’est à peu près l’exacte opposé anxiolytique et antidépresseurs.

C’est-à-dire que les antidépresseurs ne créent pas de dépendance, y a pas d’accoutumance, rarement des sevrages sauf pour certains, ils doivent être pris longtemps, ça marche lentement mais ils doivent être pris longtemps. Le mécanisme d’action principal de la tête de liste par exemple comme la Fluoxétine, c’est que ça fait pousser des neurones dans deux zones du cerveau qu’on appelle l’amygdale et l’hippocampe. Ça augmente les capacités à ne pas être envahi par ses émotions, même si ça prend beaucoup de temps.

Et le traitement il est censé être curatif, c’est-à-dire que il doit y avoir une rémission des symptômes progressivement, puis une disparition, puis en gardant le traitement (ce qui est recommandé c’est un an après la rémission complète des symptômes) à la fin du traitement quand vous l’arrêtez vous êtes censés ne pas rechuter pendant longtemps.

Donc l’objectif raisonnable d’un antidépresseur c’est la disparition puis la guérison des symptômes.

Les anxiolytiques ça peut créer une dépendance, ça peut créer une accoutumance, ça peut être mauvais pour la mémoire, ça crée un sevrage majeur quand c’est pris trop longtemps, c’est un traitement qui est efficace immédiatement mais qui n’est pas curatif, voilà donc c’est vraiment complètement différent.

Anne Juguet TDAH
Anne Juguet :

Et enfin, pour le TOP vous parlez de TDA/H qui a mal tourné, comment faire pour que ça ne tourne pas mal on en revient du coup à la psychoéducation ?

Retrouvez l’extrait d’interview sur le thème de la psychoéducation et des différentes prises en charge du TDA/H, en cliquant sur ce lien.

Jean-Baptiste Alexanian :

Psychoéducation et le traitement du TDA/H. Le traitement de référence dans le TOP c’est le traitement du TDA/H. Voilà c’est-à-dire qu’en fait c’est tellement une conséquence du TDA/H le TOP, qu’en fait le traitement du TOP c’est le traitement du TDA/H.

Anne Juguet TDAH
Anne Juguet :

D’accord…

Jean-Baptiste Alexanian :

Voilà tout simplement, donc c’est vraiment… là c’est simple.

Anne Juguet TDAH
Anne Juguet :

Oui ! (rires)

Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout, j’espère que ce contenu vous aidera dans vos démarches. 🙂

Anne Juguet TDAH

Prenez soin de vous, et à très bientôt !
Anne Juguet, Le TDAH au quotidien

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Bonjour,

Je suis Anne Juguet, coach de vie et diagnostiquée TDA/H ! Passionnée de psychologie, de neurologie, de développement personnel et de techniques d’apprentissage et de coaching, j’étudie ces différents domaines au travers du prisme du TDA/H et de ses troubles associés.

Si vous êtes hyperactif, hypoactif, inattentif, impulsif, hypersensible ou hyper-émotif, et que vous voulez améliorer votre qualité de vie, je vous montrerai sur ce site comment j’ai fait et vous ouvrirai la voie pour que vous puissiez vous aussi vivre vos particularités comme autant d’atouts dans votre vie !

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