Bienvenue sur Le TDA/H au Quotidien ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute recevoir mon ebook et son podcast "Améliorer sa concentration et mieux gérer son temps avec un TDA/H" : cliquez ici pour télécharger le livre et le podcast gratuitement ! 🙂
Bienvenue sur Le TDA/H au Quotidien ! Comme ce n'est pas la première fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute recevoir mon ebook et son podcast "Améliorer sa concentration et mieux gérer son temps avec un TDA/H" : cliquez ici pour télécharger le livre et le podcast gratuitement ! 🙂
Bonjour à vous, cher hyper ! 🙂
Cet article est la Partie 4 d’une série d’articles destinée à reprendre le contrôle de sa vie quand on n’arrive plus à gérer son quotidien, et d’apprendre à vivre mieux son TDA/H. Quand rien ne va plus, ou, avec un peu d’expérience en la matière, quand on sent que ça va dégénérer d’ici peu de temps, mieux vaut agir tout de suite.
Dans la Partie 3 de cette série d’articles, nous nous sommes concentrés sur la gestion du temps avec le cas des retards et des échéances. Nous avons vu notamment quel rapport le cerveau TDA/H entretien avec le temps, et comment hacker son fonctionnement pour arriver à nos fins !
Vous avez normalement appliqué cette méthode depuis que vous avez lu la partie 2, et commencé à mettre en place vos nouvelles astuces dans votre quotidien. Peut-être avez-vous même déjà observé quelques changements ! Sinon, pas de panique, les changements viendront avec de la pratique… il faut forger pour devenir forgeron ! 😉 Je vous conseille quand même d’appliquer la méthode dès maintenant si vous ne l’avez pas encore fait, en allant lire la partie 2. Si vous n’avez pas lu non plus la partie 1 et la partie 3, vous pouvez y avoir accès en suivant ces liens. 🙂
Dans cette quatrième partie, nous aborderons quelques notions dont je vous ai promis de parler dans la partie 1. Elles vous permettront d’aller encore plus loin dans votre quête d’une meilleure gestion de votre quotidien sur le long terme.
Vous vous demandez peut-être pourquoi est-ce que malgré tous vos efforts, votre situation peine à changer, pourquoi vous n’arrivez pas à empêcher les catastrophes du quotidien d’arriver. Pour plusieurs raisons. Les principales sont en général le manque continuel d’attention (ou une attention mal dirigée), ou bien le fait de ne pas avoir assez réfléchi à ses valeurs, à ce qu’on appelle “vivre mieux”, à ce qu’on veut réellement dans sa vie et quelles actions concrètes mettre en place pour que la vie que l’on mène soit en accord avec nous-même.
La modulation de l’attention, problématique n°1 des hypers
L’incapacité à réguler son attention en fonction de la situation est un des problèmes centraux du TDA/H. C’est souvent de cette difficulté que partent toutes les autres. Pour être plus précise, les problèmes d’hyperactivité et d’impulsivité ont pour socle un problème de régulation de l’attention, qui vient d’un problème au niveau des fonctions exécutives du cerveau, qui vient lui-même des différences structurelles et de fonctionnement de plusieurs réseaux neuronaux.
Donc en s’occupant du problème d’attention, on peut améliorer dans le même temps tous les autres problèmes (dans une certaine mesure bien sûr, car les autres problèmes sont aussi liés à d’autres mécanismes).
Tant que vous n’aurez pas compris ça, votre stratégie aura des failles
Et c’est là que le bât blesse (et que vous allez peut-être me maudire jusqu’à la septième génération, aussi…) car pour améliorer sa capacité à moduler son attention en fonction de la situation, il n’y a pas 36 solutions. Vous devez vous entraîner, et donc faire des exercices variés d’attention.
Alors oui, je sais, vous allez me dire que les exercices d’attention, quand on est justement archi-nul dans ces exercices, c’est très énervant et parfois démoralisant. Je réponds à cette remarque en vous disant : arrêtez de vouloir être bon. ;p
Vous vous pourrissez la vie par excès d’ego. On s’en fout de ne pas être aussi bon que les autres, ce n’est pas grave ! Et si vous étiez bon vous n’auriez pas besoin de vous exercer justement. Si votre but est d’arriver à éviter assez de catastrophes pour avoir une vie plus sereine, pour vivre mieux, plusieurs possibilités s’offrent à vous :
- Il existe des médicaments qui réguleront pour vous votre capacité à moduler votre attention, mais ils ne vous rendront pas meilleur. Si vous arrêtez de les prendre sans vous être exercé, vous aurez les mêmes capacités qu’avant. Retour à la case départ, et ne prenez pas les 200€.
- Il existe des stratégies qui vous permettront de pallier votre problème d’attention (par le biais d’un auto-coaching, d’une thérapie ou de tout autre moyen utile), en créant une structure dans votre quotidien qui agira comme des béquilles, en vous soutenant. Mais s’il y a un bug dans la matrice, vous ne réussirez pas à éviter la “cata” car vous ne vous serez pas entraîné.
- Il existe différents types d’exercices qui amélioreront votre capacité intrinsèque à gérer votre attention. Si vous aviez une médication mais que vous voulez arrêter (ou que vous l’avez oubliée à 300km de chez vous), et/ou si vous avez mis en place des stratégies en plus, votre entraînement vous permettra d’amortir les petits défauts des autres solutions.
C’est comme plusieurs filets les uns au dessus des autres, vous pouvez maintenant jouer les équilibristes sans risquer de vous briser le cou ! 🙂 Promis, j’écrirai un article (ou plusieurs !) avec des exercices concrets et des explications en image, pour que vous puissiez réellement pratiquer. 😉
Cependant, la capacité de modulation de l’attention n’est pas la seule faille restante dans votre stratégie…
Vos valeurs, et la notion d’ikigaï
Ça va peut-être vous paraître un peu trop à la mode pour être vraiment intéressant. On entend parler de l’ikigaï un peu à toutes les sauces, et parfois aussi en déformant un peu ce concept qui n’a plus grand chose à voir avec son origine. Faisons un petit voyage au Japon, et plus précisément sur l’île d’Okinawa, qui détient le record du monde de la longévité (soit dit en passant).
‘Ikigaï’ est une équivalence des termes ‘joie de vivre’ ‘vocation’ ou ‘raison d’être’, mais plutôt dans le sens de ‘sens de la vie’ pour un occidental. C’est la raison de se lever le matin, ce qui fait qu’on sent que sa vie va dans la bonne direction.
C’est ce qui permet de garder sa motivation dans les épreuves, et de passer les obstacles pour continuer sur son chemin. D’après certaines études, ce serait aussi une des habitudes qui permettrait aux okinawaïens d’atteindre des âges très élevés en bonne santé.
Sur l’île d’Okinawa, tout le monde a son ikigaï. C’est pour eux un art de vivre qu’ils apprennent et expérimentent au quotidien. On ne peut pas vraiment le comprendre dans les livres, on doit le ressentir avec son corps.
Pourquoi avoir son ikigaï ?
Le fait de mener une vie en accord avec ses valeurs et d’agir au quotidien en fonction de ses aspirations profondes amène une grande joie de vivre et une certaine sérénité, car on sait que l’on est sur SON chemin.
Ça permet aussi d’agir plus facilement, même dans les situations difficiles, car on sait que quoi qu’il arrive on aura fait ce qui était juste pour nous et on aura mis plus de cœur à l’ouvrage qu’en agissant contre soi-même. On n’aura rien à regretter.
Ces peurs qui nous empêchent de vivre selon nos valeurs
La peur est un frein important. On peut avoir peur de découvrir que notre vie ne nous convient pas du tout. Si c’est le cas, il est d’autant plus urgent de changer. Quelle que soit votre situation, il y a sûrement quelqu’un dans ce monde qui a déjà connu la même chose, ou même une situation pire que la vôtre, et qui a réussi à améliorer les choses. Qu’a fait cette personne ? La connaissez-vous, ou bien a-t-elle écrit un livre sur le sujet par exemple ? Quels sont ses conseils ?
La seconde peur que l’on peut avoir est celle de changer certains points de notre vie pour être en accord avec nous-même, en sachant qu’il va parfois falloir aller contre ce qui paraît naturel ou même contre l’opinion de notre entourage, peut-être même prendre un risque.
Un bon remède à cette peur est de vous renseigner sur ce qui vous fait peur, on a toujours moins peur de ce que l’on connaît bien. Protégez aussi vos arrières s’il s’agit d’un projet particulier qui présente un risque. Un risque calculé et pour lequel on a des solutions de secours est toujours préférable. Dites-vous aussi que si vous êtes “heureux” de mener votre vie, ou en accord avec vous-même, vous serez d’autant plus capable d’aider ceux que vous aimez à le devenir aussi.
“Vivre meilleur” plutôt que “vivre mieux”
J’aimerais attirer votre attention sur ces deux principes très proches en apparence, mais pourtant fondamentalement différents.
Lorsqu’on parle de “vivre mieux”, il y a une idée d’améliorer sa vie de manière extérieure à nos qualités propres. On veut que que notre vie s’améliore sans forcément avoir d’efforts à fournir.
Lorsqu’on parle de “vivre meilleur”, l’idée est que ce soit nous qui nous améliorons pour rendre notre vie meilleur.
L’idée de vivre meilleur est donc plus altruiste, car le fait d’être meilleur va apporter une amélioration pour notre entourage autant que pour nous, alors que l’idée de vivre mieux a un côté plus égoïste. Le mouvement, l’effort, ne vient pas de nous. Nous n’avons pas à bouger car c’est au reste du monde de nous rendre la vie meilleure.
Ça rejoint l’idée que c’est par l’effort et l’entraînement qu’on arrive à s’améliorer et donc à avancer dans sa vie.
C’est aussi moins risqué d’être dans le “vivre meilleur”, car si nous ne travaillons pas à notre propre bonheur et que le reste du monde ne s’en préoccupe pas non plus, il va y avoir un problème.
Le fait de concevoir l’amélioration de sa vie en l’associant à l’amélioration de soi-même rejoint aussi l’idée que c’est le fait de se tourner vers l’autre qui va nous aider. C’est une question d’échange, car en n’étant tourné que sur soi-même il est beaucoup plus difficile de trouver un équilibre et donc ce qu’on appelle le bonheur. Alors qu’en étant tourné vers l’autre, en ayant pour valeur des notions comme l’échange, le partage, l’entraide ou la compassion par exemple, il y a toujours plein de petites occasions qui vont nous permettre de nous réjouir, puisque le fait que ces valeurs soient présentes dans nos vies ne dépend que de nous et de notre capacité à agir en fonction d’elles.
Libre à vous de voir les choses d’une autre manière, mais c’est une idée qui me suit depuis très longtemps et qui m’a toujours aidé à passer tous les obstacles, à devenir plus forte et à améliorer mon quotidien. Donc mon sentiment est que pour vivre mieux, vivons meilleur.
C’est ici que s’achève cette série d’articles pour reprendre le contrôle de sa vie ! (Je vous donne un dernier exercice plus bas. 😉 ) J’espère vous avoir aidé à démarrer, ou à redémarrer sur le bon pied. 🙂 Évidemment je ne vous abandonne pas ici, vous pouvez bien sûr me poser toutes vos questions en commentaire, me faire vos retours pour que je puisse améliorer la méthode que je décris ici, ou bien la manière de vous la transmettre.
Comme je sais qu’on fonctionne souvent mieux en s’entraidant, j’ai mis en place sur les réseaux sociaux (notamment sur Facebook) un retour chaque semaine sur nos progrès ou difficultés, pour que nous puissions échanger de manière régulière, trouver de nouvelles solutions ensemble à mettre en place dans nos quotidiens, et nous soutenir. Et vous y trouverez aussi des petits challenges ou exercices de la semaine, et beaucoup d’autres choses ! 😉
Vous êtes aussi libre de télécharger mon ebook (les parties 2 et 3 de l’ebook vous donneront d’autres idées pour améliorer votre quotidien !). Il est disponible gratuitement en dessous de l’article et à droite des pages du site.
Si vous avez aimé cette quatrième et dernière partie, n’hésitez-pas à mettre un pouce bleu et à partager l’article sur vos réseaux sociaux préférés, pour que d’autres puissent en profiter aussi.
Allez, je vous donne un dernier exercice pour la route :
Prenez un temps pour vous asseoir dans un endroit tranquille avec votre carnet de notes, et de vous poser les questions que nous venons d’aborder.
- Qu’est-ce qui vous procure un sentiment de joie et d’accomplissement dans la vie ? Pas seulement la vôtre, mais d’un point de vue général.
- Quelles sont vos valeurs profondes, c’est à dire quelles sont les idées en lesquelles vous croyez ?
- Quel est votre ikigaï ? Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ? Ou bien, si vous n’en avez pas encore, qu’est-ce qui pourrait potentiellement vous donner l’envie et la force de traverser des montagnes ? Cela peut être un projet, une cause ou tout ce que vous voulez, les toutes petites choses valent aussi bien que les grandes, ce qui compte c’est que ça vous corresponde et que ça éveil en vous un sentiment d’accomplissement et de joie. 🙂
C’est votre exercice de la semaine ! 😉
Quant à moi, je vous souhaite une semaine pleine d’ikigai, d’espoir et de joies.
Prenez soin de vous, et à très bientôt !
Anne Juguet, Le TDAH au quotidien
Article corrigé par Henri-Pierre Juguet : hpj.correction.redaction@gmail.com