Apprenons à vivre le TDA/H
comme un atout !

tdah traitement, medicaments

TDAH traitement et qualité de vie : faut-il prendre des médicaments ?

Salut les hyper-lecteurs ! 🙂

J’aimerai partager avec vous ce que j’ai appris sur ce sujet controversé mais très important et intéressant, qu’est la médication pour un TDA/H. Mes expériences ne témoignent pas d’une vérité, mais d’une réalité que j’ai vécu. Ceux qui hésitent à prendre ou faire prendre des médicaments à leur enfant trouveront ainsi peut-être une réponse… Et ceux qui n’ont pas de TDA/H comprendront un peu mieux ce que peut vivre une personne qui en a un. 😉

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TDAH traitement et médication, un éternel débat

La médication pour le TDAH est un éternel débat dans les communautés de personnes atteintes de cette particularité, de médecins, de psychiatres… et qui est d’autant plus épineux quand il s’agit de médicamenter son enfant.

 » Ai-je vraiment besoin de ça ? Est-ce que ça ne va pas changer ma personnalité ? N’est-ce pas un peu dangereux pour la santé à long terme ? « 

Toutes ces questions (extrêmement légitimes !) nous empêchent de prendre une décision. Et la difficulté d’approcher un psychiatre hospitalier n’arrange pas les choses…(et oui, c’est les seuls à pouvoir faire une première prescription !)

Je vois des discussions, dans les groupes d’entraide, sur la capacité ou non de la médication à pouvoir aider à moins souffrir et à s’intégrer à la société. Non pas rentrer dans le moule car c’est impossible (et pas forcément souhaitable, en plus) mais juste pouvoir faire ce qu’on a à faire, avoir des relations sociales épanouissantes, et aider son cerveau à classer ses idées, à passer de l’idée à l’action, à ne pas s’épuiser à tourner et foncer tel une voiture de course pendant des heures, des jours, des semaines, pour nous laisser ensuite abattu, au bord du gouffre parfois…

Mon expérience d’enfant

Je n’ai pas encore d’enfant, mais je me rappelle très bien quand j’en étais une moi-même (ce n’est pas si loin en même temps !) ;p. Toutes ces heures passées à essayer de travailler sans y arriver après une journée d’école éreintante et extrêmement stressante, surtout pour moi qui étais une timide maladive… la scolarité aura été pour moi un vrai calvaire. J’avais beau essayer d’aller plus vite, rien n’y faisait. Chaque idée m’amenant un million d’autres idées à mouliner à fond la caisse, mon cerveau surchauffait littéralement et à la moindre occasion, je perdais le fil et montais me réfugier dans cette lune qui m’est si chère…  🙂

-Tu rêvasses Anne !
-Ah oui pardon

Il n’était pas question de médication à l’époque, le TDAH était quelque chose de complètement inconnu en France ! J’ai donc grandi en me débrouillant sans.

-Ah donc vous voyez, on peut se débrouiller sans !
-Oui, mais à quel prix parfois !

Quand on vit un calvaire et que rien d’autre n’a fonctionné…

Je ne suis pas pour ni contre la médication. Je sais qu’à un certain niveau de handicap (car il s’agit bien là d’un handicap, quand malgré tous nos efforts on ne peut absolument pas faire les choses que l’on devrait) la vie peut vite devenir une torture avec son lot de défaites, d’humiliations, de reproches, d’incompréhension… ça fait mal… et ça laisse des traces. Quand rien d’autre n’arrange les choses, la médication est de toute façon le moyen le plus efficace connu aujourd’hui pour reprendre sa vie en main. Pas pour soigner (on ne soigne pas un TDAH, on est comme ça, on est juste différent), mais pour être capable de nous adapter à ce qui nous entoure, tout simplement.

“ Mais pourquoi prendre un médicament pour se changer et correspondre à ce que les gens attendent de nous ?! ”

Je trouve cela injuste aussi si on voit les choses comme ça, mais on peut le voir d’une autre manière. Qu’est-ce qui nous fait souffrir ? Qu’est-ce qu’on veut faire dans l’avenir ? Qui veut-on devenir ? Et qu’est-on capable de faire réellement maintenant ? À chacun ses réponses, et celles-ci détermineront vos décisions. Si vous me demandez si vous devez ou non avoir recours à la médication, je vous dirai simplement : observez-vous, observez vos aspirations, vos actions, vos sentiments, et décidez avec votre cœur. Si vous vivez un calvaire, pourquoi ne pas essayer et voir ce qui se passe ?

ouais c'est pas faux

Je ne suis pas médecin, ni professionnelle de la santé, je ne peux pas vous conseiller quoi que ce soit. Je discutais il y a quelques temps avec un psychiatre spécialisé pour qui j’ai beaucoup d’estime. Je lui posais régulièrement beaucoup de questions, notamment sur les dangers de la médication. Il m’a expliqué un jour où en étaient les recherches à ce moment-là et m’a dit qu’effectivement, selon les médicaments, il y avait certaines choses à surveiller sur le très long terme (notamment le cœur pour certains médicaments) mais que tout était contrôlé avec des analyses régulières, et qu’à la moindre suspicion d’un éventuel problème futur, la médication était aussitôt arrêtée. Il m’a dit son désir de pouvoir aider tout le monde sans médicaments, ce serait merveilleux ! Mais parfois elle est malheureusement le seul recours qui améliore significativement la vie du patient, dont la vie peut être extrêmement compliquée par le trouble et qui peut présenter des signes de dépression sévère.

Tant que l’on arrive à gérer sa vie sans, tant que les différentes méthodes connues aujourd’hui pour améliorer la situation fonctionnent sur nous et nous permettent de vivre bien, on peut se demander l’utilité du médicament. Je connais des personnes (des « hyper-personnes » ! ;)) qui sont très heureuses et ont une vie épanouie sans médication. Pourtant, toutes ces méthodes ne sont pas magiques, elles demandent des efforts, de l’implication et de la patience (chose que l’on a assez peu chez les hypers ! ;p). Donc à vous de juger, d’essayer les solutions que vous croyez bonnes, de voir si votre TDAH est trop handicapant et incontrôlable, ou pas.

Mes propres choix

Pour ma part je veux tout essayer, déjà parce que j’aime découvrir de nouvelles choses et que je veux partager avec vous toutes mes découvertes ! 😀 Aussi parce que mon cœur à moi me dit de tout tenter avant la médication, et ça n’engage que moi, ce n’est pas LA vérité c’est ma vérité ! ;p

La vérité, c'est l'interprétation que chacun se fait de chaque chose. Vivien Bourrié

Chaque TDAH est différent, et avec le mien il m’est très difficile de travailler de manière régulière sans m’épuiser à la tâche. Il y a deux cas de figures. Dans le premier il m’est impossible d’arriver à me concentrer et une tâche d’une heure peut m’en prendre trois, ou quatre… Dans le deuxième mon cerveau et mon corps s’emballent, c’est comme un véhicule dans une descente qu’on ne contrôle plus. La vitesse augmente petit à petit, jusqu’au point où il est impossible de l’arrêter. Et forcément, à un moment, ça dérape. Je vous laisse imaginer l’état dans lequel on est quand on a passé les deux dernières semaines à mouliner ses idées et à travailler derrière un écran dès le lever entre 6H et 7H jusqu’au coucher (qui peut être assez tard), sans s’arrêter ou presque !

Moi après une semaine de travail intensif

Dans ma vie j’ai fait un certain nombre de ce que j’appelle “mini burn-out”. Ma thérapie cognitivo-comportementale a considérablement amélioré les choses et je pense qu’il me serait possible de continuer sans médicaments, au prix de beaucoup d’efforts, trop peut-être… je me demande parfois si le jeu en vaut la chandelle dans mon cas. J’essaierai donc aussi la médication, pour voir les différences, pour savoir de quoi je parle, pour pouvoir faire un choix en conscience plus tard. Mais plus tard ! 🙂 C’est MON choix ! Et je vous ferai un retour de comment je le vis évidemment (même si attention, je le redis chaque personne et chaque TDAH sont uniques !)

Voilà j’espère vous avoir apporté quelques réponses, je tenais à vous parler de mon expérience, de mon ressenti et je pense que c’était la meilleure façon de vous parler de ce sujet très compliqué, épineux et sans véritable réponse. 🙂

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Pour aller plus loin, voici un article où sont référencées les thérapies adaptées au TDA/H.

Portez-vous bien, écoutez votre cœur, et ressentez votre volonté à avancer et à vous épanouir !

Anne Juguet TDAH

Prenez soin de vous, et à très bientôt !
Anne Juguet, Le TDAH au quotidien

Article corrigé par Henri-Pierre Juguet : hpj.correction.redaction@gmail.com

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7 commentaires sur “TDAH traitement et qualité de vie : faut-il prendre des médicaments ?”

  1. Avez-vous décidé de prendre une médication ou suivez-vous une thérapie pour le TDA/H ? (Ou rien de tout ça ?) Qu’est-ce qui vous a décidé à faire ce choix ?

  2. Avant de savoir que j’étais TDAH, j’ai pris du Baclofène qui a totalement soigné ma timidité, miraculeusement, et beaucoup d’autres choses, avec des effets secondaires.

    Un fois diagnostiqué, j’ai essayé de prendre du Concerta en même temps, mais c’est la deuxième fois que je ne supporte pas un médicament en plus du Baclofène.

    Je vais arrêté le Baclofène pour tester les autres, mais ça prend énormément de temps à baisser progressivement les doses.

    Je vais aussi, en attendant, tester d’autres médicaments que je supporterais peut-être mieux.

    1. Bon courage à toi Shadow. 🙂 Si tu as des difficultés particulières tu trouvera peut-être aussi de quoi les améliorer sur ce blog, et si tu as des questions n’hésites pas à les poser en commentaire, je te répondrai directement ou bien je ferai un article plus complet sur la question. 🙂

  3. Mon principal problème est l’instabilité suivante :

    Concernant les personnes, les métiers et tout le reste, j’ai une motivation extrême et subite, mais une inversion totale de cette motivation quelques jours ou mois après.

    Résultat, je ne peux avoir ni ami, ni famille, ni métier intéressant, ni finir mes études.

    J’ai souvent des gros succès dans divers domaines, du style major de promo dans une matière à la fac, car avec ma motivation et mon intelligence tout marche, mais c’est impossible d’avancer si je dois changer d’activité le lendemain.

    1. Bonjour Shadow, c’est effectivement un des problèmes du TDA/H. Sans rentrer dans les détails, le fonctionnement du cerveau TDA/H a un déficit de certaines hormones/neurotransmetteurs qui permettent normalement d’avoir une meilleure motivation et une meilleure attention. De plus, ce trouble provoque aussi une très grande difficulté à accepter l’ennui et la contrariété (on réagit plus fortement que les autres à ces stimulis). On a vraiment besoin de motivation pour agir, et donc de challenges, d’adrénaline, etc.
      Mais d’autres raisons peuvent aussi rentrer en ligne de compte. Par exemple, notre histoire personnelle. Les « hypers » ont souvent vécu plus d’échecs et de réprobation de la part des autres, ce qui provoque souvent un manque d’estime de soi. On ne se sens pas à la hauteur, on a peur d’un nouvel échec ou rejet, et cela amène (inconsciemment) à abandonner nous-même avant que cela n’arrive.
      Enfin, cela peut énormément aider de savoir quels sont nos aspirations profondes. Nous avons des objectifs, des passions, des projets, mais qu’est-ce qui nous pousse à faire cela ? Pourquoi voulons-nous le faire ? Qu’est-ce qui nous fait vraiment vibrer depuis tout petit ? Et qu’est-ce que l’on veut avoir accompli avant de quitter cette vie ?
      Je te propose de te poser au calme avec une feuille et un crayon, et de tenter de répondre à toutes ces questions. À chaque nouvelle réponse, demandes-toi pourquoi et va de plus en plus profond dans ce que tu ressens.
      J’ai écrit plusieurs articles qui abordent certains points de ces sujets, je te propose d’aller lire ceux-ci par exemple :
      https://le-tdah-au-quotidien.com/retrouver-la-motivation-ou-lart-dutiliser-son-corps-pour-sortir-dune-impasse/
      et
      https://le-tdah-au-quotidien.com/partie-4-faire-de-son-tda-h-un-atout-et-vivre-mieux-avec-quelques-principes-simples/
      J’espère que ça t’aidera, n’hésites pas si tu as d’autres questions, même si je mets parfois un peu de temps à répondre (c’est difficile de répondre à tous individuellement, donc je préfère parfois faire un article sur le sujet). 😉

  4. Bonjour Anne,

    Je lisais cet article pour savoir si tu parlais d’un point relié au traitement médicamenteux :
    beaucoup de spécialistes se servent du traitement pour pouvoir poser le diagnostic.
    Ça n’a apparemment pas été le cas pour toi, mais moi qui suis dans les démarches, c’est ce que les psychiatres me répondent : il faudra sûrement essayer le traitement pour valider ou non le diagnostic !
    Ce qui me dérange fortement, d’un parce que je ne suis pas traitement chimique, de deux parce que si j’en crois ce qu’on peut lire sur la Ritaline par exemple ça peut très bien fonctionner comme ne pas fonctionner, selon les personnes.
    Mais si je veux pouvoir avoir enfin une reconnaissance officielle (il me faut une reconnaissance d’un psychiatre pour des démarches spécifiques, ça change peut-être la donne par rapport à un neurologue), en gros je n’ai pas vraiment le choix !
    Et si ça ne fonctionne pas malgré un TDAH bien présent ? :-/

    1. Bonjour Julie,
      En effet parfois le fait d’essayer la médicamentation relative au TDA/H permet d’aider dans le diagnostic. Mais le fait que le médicament ne marche pas n’invalide pas le diagnostic, cela peut aussi avoir un rapport avec une éventuelle comorbidité par exemple. Dans ce cas là, il faudra aviser avec votre praticien et voir ensemble quels sont les autres chemins possibles pour valider ou non le diagnostic, selon vos particularités à vous.
      J’ai participé récemment à la conférence Barkley à Lyon et on y a parlé notamment de la médication du TDA/H, donc j’ai l’intention de partager toutes mes découvertes d’ici peu sur le blog. 😉

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Bonjour,

Je suis Anne Juguet, coach de vie et diagnostiquée TDA/H ! Passionnée de psychologie, de neurologie, de développement personnel et de techniques d’apprentissage et de coaching, j’étudie ces différents domaines au travers du prisme du TDA/H et de ses troubles associés.

Si vous êtes hyperactif, hypoactif, inattentif, impulsif, hypersensible ou hyper-émotif, et que vous voulez améliorer votre qualité de vie, je vous montrerai sur ce site comment j’ai fait et vous ouvrirai la voie pour que vous puissiez vous aussi vivre vos particularités comme autant d’atouts dans votre vie !

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