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Depuis la sortie de cet article en 2020, Mr Alexanian a été radié de l’ordre des médecins. Cependant les propos tenus restent justes et ses conseils pertinents, et on m’a plusieurs fois spécifié que les informations qui se trouvent ici sont aidantes. J’ai donc décidé de laisser en ligne ce contenu afin que tout le monde puisse continuer à avoir accès à des indications qui peuvent être importantes pour ceux qui en ont besoin.
Bonjour chez hyper-lecteur !
Comment guider son enfant pour qu’il devienne un adulte accomplis ac un TDA/H ?
En 2020 j’ai réalisé une longue interview avec l’ancien docteur en psychiatrie Jean-Baptiste Alexanian.
Pour vous faciliter la vie, j’ai décidé de découper cette interview en plusieurs petites vidéos, plus un podcast de l’interview complète !
Aujourd’hui dans la deuxième vidéo, nous aborderons le sujet de la guidance parentale. Nous parlerons de la méthode Barkley, d’outils et connaissances utiles pour la guidance parentale, de la psychologie en France et de comment elle est perçue.
Bon(ne) lecture/visionnage !
Anne Juguet :
Vous étiez présent lors de la conférence du 10 décembre 2019 à Lyon avec le professeur Barkley et on y a beaucoup parlé du TDA/H de l’enfant et de l’adolescent et de la guidance parentale.
Est-ce que vous pouvez nous rappeler un petit peu les points principaux à savoir et à respecter quand on a un enfant avec un TDA/H pour améliorer sa relation avec lui et pour l’aider à mieux vivre avec le TDA/H ?
Jean-Baptiste Alexanian :
Je pense qu’il y a un point principal qui est vraiment fondamental, c’est de comprendre qu’un enfant qui a un TDA/H il est comme tous les enfants, mais en un peu plus extrême. Et comme tous les enfants, un enfant qui est TDA/H il a besoin de beaucoup plus de récompenses que de punitions. D’accord ?
Personne ne dit qu’il ne faut pas punir, mais il marche encore plus que les autres enfants à la récompense et à la récompense immédiate.
S’il y a un truc qui ne sert à rien c’est de dire :
« Si tu es sage toute la journée ou toute la semaine dans six mois tu auras un cadeau. »
C’est vraiment un truc… l’effet c’est zéro, et c’est même peut-être négatif. Parce que c’est trop long et c’est décourageant et c’est démotivant.
Le TDA/H, c’est vraiment important à comprendre, il préfère toujours les récompenses petites et immédiates que les récompenses importantes et dans longtemps. Donc ça c’est un truc fondamental. Une récompense c’est pas forcément un bonbon, c’est pas forcément de l’argent, c’est pas forcément des écrans. Ça peut être juste un temps partagé, de l’attention, de la bienveillance, un compliment, etc.. Il faut savoir doser sa récompense.
Mais soyons clairs, toutes les personnes qui travaillent et qui ont un salaire, travaillent parce qu’elles ont un salaire. Si elles n’avaient pas de salaire elle ne travaillerait pas ou en tout cas elles ne feraient pas la même chose de la même manière, c’est évident ! C’est le cas chez tous les mammifères. Et c’est le cas chez les êtres humains, c’est le cas chez l’adulte, c’est le cas chez l’enfant, qu’on soit TDA/H ou pas TDA/H.
Mais les TDA/H encore plus que les autres ont besoin de récompenses immédiates. Immédiate c’est-à-dire :
« si tous les matins tu te lèves à la bonne heure, tu te brosses les dents et a pris ta douche,
tout de suite après tu auras le droit à ceci, ceci, cela. »
D’accord ?
Si c’est « tu auras le droit que ce soir » c’est pas motivant, ça donne pas envie. Il faut savoir ce qu’aime l’enfant, identifier ce qu’aime l’enfant (un enfant donné), et savoir lui donner avec parcimonie, avec mesure ce qui va lui faire plaisir et ce qui va le motiver. C’est quelque chose qui fonctionne extrêmement bien.
Encore une fois je ne dis pas qu’il ne faut pas faire de punition, parce que les punitions aussi ça marche un peu, mais ça marche moins que les récompenses. Il faut, dans la proportion, beaucoup plus récompenser que punir, c’est ça que je dis.
Pour aider votre enfant à améliorer sa concentration à l’école et pendant les devoirs, lisez cet article en cliquant sur le lien ! 😉
Anne Juguet :
D’accord. Mais alors du coup, c’est vrai qu’en voulant mettre ces différents points en pratique dans le quotidien de leurs enfants les parents se heurtent souvent a des difficultés…
Ça peut être le refus de l’enfant, ou des difficultés à appliquer sur le long terme en tant que parent. Parce que ça arrive régulièrement qu’au moins un des deux parents mais puisse avoir aussi un TDA/H.
Et donc, d’après vous est-ce qu’il peut y avoir un manque d’information sur la guidance parentale en général, ou est-ce qu’il y a d’autres explications possibles ? Est ce qu’il faudrait que ce soit plus systématique en fait, qu’il y ait des formations sur la guidance parentale ?
Jean-Baptiste Alexanian :
Bien sûr, ça c’est sûr, ça fait partie de la psychoéducation. La guidance parentale c’est de la psychoéducation. Ça c’est évident, c’est-à-dire que plus vous informez les gens au sujet de leurs troubles, du trouble de leur enfant, et qu’est-ce que ça implique concrètement, plus les réactions sont adaptées.
De toute façon de manière générale, plus vous comprenez, moins vous jugez. Et donc moins vous jugez, moins vous avez des réactions inappropriées, parce que juger c’est inapproprié, c’est pas le sujet on n’est pas là pour juger les gens. Donc ça c’est vraiment très très très très clair. Plus quelqu’un comprend quelque chose, moins il est tenté de le juger négativement. Parce que quand on comprend les mécanismes d’une chose on arrête d’avoir une vision comme ça, globale jugeante et négative.
Donc évidemment la guidance parentale c’est essentiellement de la psychoéducation. C’est la psychoéducation appliquée quelque part, donc oui je pense que la guidance parentale devrait être systématique.
Bon nous ici on a des moyens très limités, mais je sais que dans certains services de certains CHU en France où il ont vraiment des moyens avec des équipes. Là-bas ils font des prises en charge remarquables.
J’ai fait une interview du Docteur Nathalie Franc d’ailleurs, dont je conseille aux parents ce formidable bouquin, qui est toujours derrière moi au cabinet. Donc je fais une pub mais je n’ai pas d’intérêt à faire cette pub, donc je pense que j’ai le droit de le faire parce que je ne suis ni rémunéré, ni j’ai d’intérêts, etc.. C’est un super bouquin extrêmement pratique pour les parents sur les crises de colère de l’enfant. Mais c’est au-delà de la crise de colère de l’enfant c’est de la psychoéducation, ça c’est de la bonne qui psychoéducation.
En fait, maîtriser ça, comprendre ça, c’est déjà un énorme levier pour mieux prendre en charge son enfant. Et donc dans le service de Nathalie Franc, effectivement ils ont des guidances parentales, des types Barkley, etc.. Et ça c’est fondamental, c’est sûr.
Anne Juguet :
D’accord, je vais essayer de mettre le lien de ce livre là en dessous de la vidéo ( cliquez ici pour voir le livre, ce lien n’est pas affilié 😉 ) .
Un suivi de l’enfant est-il toujours nécessaire ? Quel type de suivi ? Quand les parents ont justement lu ce genre de livre et se sont entraînés, est-ce qu’ils peuvent gérer ça tout seul ou est-ce qu’il faut absolument l’aide d’un professionnel ?
Jean-Baptiste Alexanian :
Alors ça dépend de chaque enfant. Vraiment je répète ça, parce que c’est fondamental. Les enfants avec un TDA/H c’est pas des enfants qui sont fondamentalement différents des autres. Ils ont un peu plus extrêmes dans certains domaines. Et vraiment, tout ce qu’un parent peut apprendre sur le TDA/H ça lui sera utile pour n’importe quel enfant en fait. C’est comme souvent – pour les maîtresses etc.. – tous les aménagements que vous allez faire pour l’enfant TDA/H de votre classe ou pour les enfants TDA/H de votre classe, ça dépend si votre classe est grande ou pas.
Statistiquement – vous en avez un ou deux ou plus – tous les aménagements que vous faites pour ces enfants seront bénéfiques aux autres élèves. D’accord ? Donc ça c’est c’est vraiment quelque chose de très important à comprendre. C’est-à-dire qu’il n’y a pas fondamentalement de différence de nature entre un enfant ou un adulte TDA/H et quelqu’un qui n’en a pas. Donc ça c’est une partie de la réponse.
Pour trouver des stratégies d’apprentissages adaptées à vos élèves avec un TDA/H, lisez cet article : Stratégies d’apprentissage : point de vue et astuces d’un prof avec TDA/H !
Et donc, en comprenant ça, vous comprenez bien qu’il y a tout une part qui est environnementale, et si vous arrivez à aménager l’environnement, il y a plein d’enfants qui n’auront pas besoin d’un suivi en fait. Parce qu’en fait les aménagements, la prise en compte de l’environnement, des aménagements nécessaires à faire de l’environnement, permettront à l’enfant d’aller bien, et donc de ne pas avoir de TDA/H.
Parce que je rappelle une chose fondamentale, et ça c’est parfois difficile à comprendre et entendre, pour certaines personnes, notamment des personnes qui ont tendances à s’accrocher à un diagnostic, c’est que quand il n’y a pas de problème, il n’y a pas de problème. On peut avoir tous les critères du monde d’un diagnostic, si ça va bien, et j’insiste si ça va vraiment bien, c’est-à-dire pas si vous résister et que vous compensez à fond, non ! Si ça va bien, en fait ça va bien et vous n’avez pas de diagnostic. Vous n’avez pas de problème. D’accord ?
Vous pouvez être plus distractible, plus impulsif, plus machin plus plus plus plus que la moyenne, si globalement dans votre vie, sans effort majeur ça va bien et bien vous n’avez pas de TDA/H. Vous n’en avez pas. Parce que le TDA/H c’est un trouble psychiatrique, c’est une classification psychiatrique, vous avez un fonctionnement un peu TDA/H mais vous n’avez pas un TDA/H.
Donc je pense que effectivement avec de la psychoéducation, avec un environnement qui changerait, avec une éducation nationale qui changerait, et bien il y aurait plein d’enfants qui n’auraient absolument pas besoin de suivi et encore moins de traitements.
Tout le monde raconte n’importe quoi sur les traitements en disant qu’en France on sur-prescrit, c’est complètement faux, en France on sous-prescrits. D’accord ? Mais je pense qu’on pourrait encore plus sous-prescrire entre guillemets, si on aménageait notre société d’une manière qui serait bénéfique à tout le monde.
C’est-à-dire que… comme j’ai entendu là récemment qu’il y a des supermarchés qui font des moments soit disant pour les autistes. Avec moins de bruit, moins de lumière, etc..
Enfin n’importe quoi ! C’est des moments positifs pour tout le monde ! Tout le monde préfère ça ! Tout le monde préfère avoir moins de bruit, moins de musique à fond, que dans les supermarchés il y ai moins de lumière horrible, etc. Tout le monde préfère ça en fait. Ce serait pareil pour le TDA/H. C’est-à-dire qu’il y a plein d’aménagements qui ferait plaisir à toute la société et qui permettraient à des gens de passer en dessous d’un seuil pathologique, nécessitant comme vous le dites, des consultations ou un suivi, etc.
Donc je pense que les personnes qui ont un TDA/H au sens strict du terme, c’est-à-dire qui ont un trouble, elles ont besoin d’un suivi évidemment. Je pense qu’il y a plein de ces personnes là qui en aménageant leur environnement n’auront plus besoin d’un suivi parce qu’elles n’auront plus de trouble, elles ne seront plus troublées par leurs symptômes. Je sais pas si je suis clair ?
Pour apprendre à mieux gérer le TDA/H de son enfant à la maison, lisez cet article en cliquant sur le lien ! 😉
Anne Juguet :
Oui oui, mais c’est vrai que cette notion de trouble et de handicap est un peu difficile à comprendre parfois. Faire la différence, enfin savoir quand est-ce qu’on parle d’un trouble, quand est-ce qu’il s’agit d’un handicap ou pas, et le fait que ce soit par rapport à une société…
Jean-Baptiste Alexanian :
C’est simple, c’est simple, c’est très simple. En fait on ne parle de troubles en psychiatrie que quand il y a une souffrance, que quand il y a un handicap. Ça fait partie des critères diagnostiques. C’est dans les critères, c’est-à-dire que dans le TDA/H vous avez un critère qui dit que même si vous avez tous les autres symptômes, si vous n’en souffrez pas de manière significative, si vous n’êtes pas handicapé de manière significative par ça, et bien vous n’avez pas le diagnostic, on ne le retient pas ! D’accord?
Et donc effectivement ce seuil pathologique, ce seuil de handicap, il va effectivement dépendre de la rencontre entre une biologie particulière et un environnement particulier. Il est évident qu’il y a une infime minorité des gens avec un TDA/H qui dans quelque environnement que ce soit seront handicapé. Mais c’est une minorité de chez minorité. C’est vraiment des gens avec une instabilité psychique et motrice majeure de chez majeure. Et sa honnêtement c’est même pas 1% des patients que je vois. Honnêtement, je pense que 95 ou 99 % des patients que je vois, en aménageant de manière significative, significative j’insiste, la société, ils n’auraient pas besoin de traitement.
Ça c’est évident, et je ne parle pas que du TDA/H. Prenons les personnes avec un trouble anxieux qui décompensent une dépression, je pense que les personnes avec un trouble anxieux, en changeant leur environnement, garderaient leurs troubles anxieux, c’est vrai, mais on a une écrasante majorité qui ne déprimerait jamais. Parce que la composante environnementale elle est considérable et là je ne parle pas de quelqu’un qui va faire une dépression sur un trouble anxieux suite à un facteur de stress très précis, suite à un traumatisme très précis. Je parle de gens qui font leur dépression parce que c’est une accumulation de toutes petites choses de la vie quotidienne, qui vont décompenser leurs troubles anxieux. D’accord ?
Et bien toutes ces petites choses de la vie quotidienne, je pense qu’il y en a plein qu’on peut éviter. Alors je vous dis pas que c’est 100 % des gens, loin de là, enfin 100% des gens… je vous dis pas que c’est facile à faire pour que 100 % des gens ne dépriment pas. Ce serait très difficile à faire et le monde serait complètement à révolutionner.
Je veux quand même préciser que l’impact environnemental en psychiatrie il est considérable, y compris pour les troubles très génétiques comme le TDA/H, comme la schizophrénie, comme le trouble bipolaire. Alors à différents niveaux il est évident qu’une majorité des gens avec une schizophrénie, même avec un environnement très favorable, serait toujours schizophrène au sens du diagnostic et de la souffrance. C’est vrai. Mais ils iraient quand même mieux. Donc ça c’est l’extrême d’un côté, et puis l’autre extrême c’est le TDA/H. Une majorité des gens qui avec un autre environnement iraient nettement mieux et sortiraient même du diagnostic. Vous voyez ? Voilà.
Anne Juguet :
C’est vrai que je me suis souvent posé cette question de l’éducation à la psychologie finalement.
Dans l’éducation nationale d’un point de vue général, sur toute la population, je me suis posé cette question : Est-ce que ce ne serait pas une bonne idée finalement que tout le monde puisse avoir accès à de la psychoéducation sur le fonctionnement général du cerveau humain ? Pour apprendre à mieux comprendre les autres, à mieux se comprendre soi-même…
Jean-Baptiste Alexanian :
Et ça c’est un des objectifs de la chaîne Youtube avec les Fou de Normandie. C’est-à-dire que c’est évident, on a des émissions entières sur le coeur, les poumons, les machins, il y a des soirées spéciales, etc. Et la part de la psychiatrie, elle est toute petite par rapport à la réalité de la psychiatrie.
La psychiatrie c’est probablement la spécialité qui a le plus de patients. D’accord ? Je crois que c’est la spécialité qui a le plus de patients d’ailleurs. Je crois que c’est le truc qui concerne le plus de gens. Et en terme d’impact médiatique, alors évidemment qu’on en parle. D’abord, on en parle parfois de n’importe comment.
Là il y avait une vidéo de « Data Gueule », c’était un scandale j’ai fait une vidéo là-dessus. Il y a eu un article récemment sur le TDA/H dans « Le Point » avec un petit article qui était plein de fake news c’était dommage. Même si les gens sont de bonnes volontés et tout, parfois ils répondent n’importe quoi.
Bref, quand on en parle, d’abord on en parle trop peu, et quand on en parle souvent on en parle mal. C’est un problème, il y a plein de grands professeurs en France de psychiatrie, dont c’est le job d’aller sur les plateaux de télé, dont c’est le job d’aller avec leurs autorités de professeurs avec leurs blouses et tout, ils ont une autorité, ils savent de quoi ils parlent. Invitez-les ces gens là, invitez les à la télé et faites-les parler de psychiatrie, même du cerveau en général. Voilà, enfin c’est fondamental.
Quand je vois qu’il y a des conférences incroyables de Stanislas Dehaene sur le Collège de France sur la psychologie cognitive, sur la psychologie scientifique, c’est passionnant. Alors évidemment, des conférences comme ça vous pouvez pas les passer à la télé, ça va intéresser personne. Mais on a quand même des gens créatifs dans le milieu, des médias qui seraient capable d’inventer des émissions qui soit sexy.
Parce que je suis bien d’accord il faut être sexy. Moi j’ai parfois je fais des vidéos… je me dis mais qui regarde ça ? Mais qui regarde ça ? Je vous parle de trucs compliqués, il y a quand même 600 à 800, 1 000 bonhommes qui regardent la vidéo jusqu’au bout. Je me dis, mais c’est pas possible. Bon mais ça c’est vrai que pour… voilà mille personnes, deux milles personnes ou dix milles personnes. Mais pour un média de masse, effectivement, il y a moyen de rendre la psychiatrie entre guillemets, je précise entre guillemets, un peu sexy, un peu attirante, qu’on ai envie de regarder. C’est possible. Vous pouvez venir, il y a des professeurs qui parle très bien.
Parce que il y a aussi les médias qui disent :
« Oui, d’accord mais on trouve pas de gens qui parlent bien. »
Il y a des professeurs qui parlent extrêmement bien de la psychiatrie, qui sont passionnants, quand on les écoute. D’accord ? Et qui sont entre guillemets sexy, qui passent à la télé, qui passent à l’image. Donc il n’y a pas d’ excuses.
Je pense qu’il y a un tabou, il faut briser ce tabou. La psychiatrie ça concerne énormément de gens et je crois que vous avez parfaitement raison il faut absolument qu’on fasse en sorte que les gens comprennent comment marche le cerveau parce que, quand ils auront compris ça, et bien je pense que même de manière… quand je dis politique je parle pas de politique partisane mais plutôt de comment on envisage la cité, comme on envisage les interactions, et bien je pense que cela changera plein plein de choses pour les gens.
Anne Juguet :
Oui c’est vrai que la psychiatrie ça fait beaucoup plus peur que ce qui concerne le corps, les organes. C’est vrai qu’il y a une notion d’ego et… je sais pas… c’est vrai qu’il y a une espèce de pudeur par rapport à ça en règle générale.
Jean-Baptiste Alexanian :
Oui… Et puis moi je pense qu’il y a une honte qui est mal placée. Parce qu’il y a une énorme culpabilité des gens qui pensent que c’est leur faute, etc.
Il y a plein de gens qui leur disent que c’est leur faute, qu’ils ont qu’à se bouger un peu plus le cul, etc, etc. (excusez-moi je parle un peu vulgairement). Et donc toutes ces fausses représentations elles incitent encore moins à consulter, elles incitent encore moins à parler, vous avez raison.
Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout, j’espère que ce contenu vous aidera dans vos démarches. 🙂
Prenez soin de vous, et à très bientôt !
Anne Juguet, Le TDAH au quotidien
2 Responses
Bonjour,
Merci c’est tres intéressant et instructif. Bravo et Merci pour cette mine d’informations precieuses.
Petite parenthèse : je pense qu’il y a une erreur dans l’article sur l’année de la conférence.
Bonjour Jennifer et merci pour ton retour ! 🙂 Effectivement il y avait une erreur sur l’année de la conférence je l’ai rectifiée. 😉